La capucine s’adonne aux premiers venus

La Capucine s’adonne aux premiers venus
2014

20 dessins
gouache sur papier
(15x20cm)

Trempé dans la foule, André et jeanne, La Capucine
5 lithographies (74X104CM)

Acquisition du MRAC en 2020

Valérie du Chéné a exploré les archives de la Bastille en compagnie de l’historienne Arlette
Farge, co-auteure avec Michel Foucault d’un ouvrage de référence sur le sujet intitulé « Le
désordre des familles. Lettres de cachets des Archives de la Bastille au XVIIIème siècle
» (1982). De ce partage complice de connaissances, Arlette Farge en a tiré un récit et Valérie
du Chéné une série de gouaches et de lithographies directement inspirées par les comptes
rendus des procès-verbaux. Ces éléments sont réunis dans un ouvrage : « La Capucine
s’adonne aux premiers venus. Récits, suppliques, chagrins » (Editions La pionnière, octobre
2014).
Valérie du Chéné suit un protocole et élabore un cahier des charges : partir d’une
production écrite afin de créer des images nouvelles, en collaboration avec Arlette Farge,
historienne spécialiste du XVIIIe siècle. Arlette Farge a notamment co-écrit avec Michel
Foucault Le désordre des familles. Lettres de cachet des Archives de la Bastille, 1982.
Valérie du Chéné retranscrit des lettres judiciaires datant du XVIIIe siècle, sous la forme de
dessins et d’une vingtaine de gouaches, en s’attachant particulièrement aux
regroupements et aux attroupements populaires des rues, alors très fréquents à Paris et
qui, menaçant la sécurité, inquiétaient les autorités.

À propos des lithographies
Au cours de sa résidence à l’URDLA, elle a créé une série de lithographies
reprenant et liant le travail commencé sur ces archives judiciaires et celui consacré
au phénomène des foules. Sur une même lithographie peuvent donc se former les
illustrations de plusieurs affaires. Elle réalise trois lithographies en noir et blanc
(Trempé dans la foule 1 – 2 – 3) et deux en couleur (La Capucine et André et
Jeanne inspirées d’archives attestées). La couleur s’ajoute aux images et évoque,
selon l’artiste, la couleur même de l’archive (couleur du papier, parfois usé par le
temps, et couleur ressentie à la lecture des lettres, éclats et aplats). Valérie du
Chéné expérimente le travail en lithographie ; ses dessins au pinceau sont une
référence au geste de l’écriture des documents manuscrits du XVIIIe siècle.